Vivre-covid19 : Newsletter Février 2023
Alors que le recueil des données pour l’étude VivreCovid19 est prévu jusqu’à mai 2023, il nous faut plus que jamais apprendre à vivre avec ce virus.
Mais “vivre avec” ce n’est pas faire comme si le virus du Covid-19 n’existait plus. Pourtant nous le constatons au quotidien, les gestes barrières se font de plus en plus rares, les rappels vaccinaux moins pressants, les tests Covid-19 positifs ne débouchent plus systématiquement sur des recommandations d’isolement ni arrêt de travail automatique, et les mesures de chômage partiel pour les personnes vulnérables prennent fin d’ici fin février. France Assos Santé et les associations tirent d’ailleurs la sonnette d’alarme auprès des pouvoirs publics.
Votre participation assidue à l’étude, et les résultats qui s’esquissent déjà, l’ont montré, le déni n’est pas une solution. Après près de 165.000 décès, nos établissements sanitaires accueillent encore plusieurs milliers de patients chaque semaine, aux urgences et dans les services d’hospitalisation, alors même que l’offre de soin est sans cesse davantage mise sous tension. Sans oublier les cas de Covid long qui restent nombreux.
Si le temps du contact-tracing et des grands centres de vaccination semble révolu, de nouveaux défis se posent, l’accès aux traitements s’impose comme un des nouveaux enjeux, en particulier pour le Paxlovid et les patients immunodéprimés qui ne répondent pas à la vaccination. Ce traitement recommandé dans la prise en charge des patients à risque de formes sévères rencontre encore des difficultés d'accès en ville pour les patients, alors même qu’il doit être administré dans les 5 jours suivant l’apparition des symptômes.
Nous vous remercions donc encore pour votre participation à l’étude, vos réponses étant précieuses pour documenter cette crise prolongée sans précédent.
Etude VivreCovid19 : première réunion du comité de pilotage de l’étude
Dès le lancement de l’étude, en mai 2020, France Assos Santé et le Health Data Hub ont signé un partenariat pour élaborer une doctrine éthique de l’étude, et mettre en oeuvre les principes qui la structurent.
En 2020, pour répondre au premier principe de transparence, le protocole de cette étude a été mis en accès libre. En 2022, pour répondre au principe d’ouverture à la recherche, une nouvelle convention intégrant Sanoia et Santé public France, a été signée pour exploiter les 2,5 millions de données de l’étude.
C’est ainsi que les partenaires se sont réunis le 3 février dernier pour lancer le premier comité de pilotage de l’étude, permettant d’échanger sur les avancées de l’étude, et sur les nouvelles perspectives. De son côté, Santé Publique France est actuellement en train de réaliser ses premières analyses, avec des premiers résultats descriptifs attendus pour cet automne.
Avec l’étude Vivre-Covid19 de France Assos Santé, c’est la première fois qu’un collectif interassociatif ouvre ses données à un opérateur public pour encourager la recherche à des fins d’utilité publique, tout en conservant le contrôle de cette étude grâce à une gouvernance dédiée.
Grippe et Covid : n’attendez plus pour vous faire vacciner si vous êtes à risque
Après deux hivers abrités derrière les masques, voire partiellement confinés, nous aurions presque oublié que la grippe existe. Si l’on s’en tient aux virus respiratoires de la grippe et du Covid, les autorités de santé appellent les personnes à risque de faire une forme grave de l’une ou l’autre de ces deux infections virales, à se faire vacciner. Par ailleurs, un seul de ces deux vaccins ne suffira pas à vous prémunir contre les deux affections comme on a pu parfois l’entendre, et « Il peut y avoir des co-infections », rappelle le Dr Thierry. Pour mémoire, les deux vaccins peuvent être injectés en même temps.
“Au 31 janvier, seuls 21,2% des 60-79 ans et 23,9% des 80 ans et plus avaient reçu un rappel adapté au variant Omicron. Compte tenu de la circulation qui reste active de plusieurs virus respiratoires, un renforcement de la vaccination contre la COVID-19 et contre la grippe chez les personnes ciblées reste nécessaire” confirme Santé Publique France. La campagne vaccinale anti-grippale se poursuit donc jusqu'au moins fin février, alors que les rappels de vaccins Covid19 restent d'actualités, pour les personnes vulnérables ou à risque plus particulièrement.
Votez pour votre affiche préférée et aidez ainsi les étudiants d’une école de design !
Savez-vous que les données de santé peuvent aider à améliorer la santé des personnes... parce qu’elles servent à la recherche ?
Pour mieux vous informer, des rencontres avec des citoyens ont eu lieu en Normandie. Des ateliers ont été organisés dans lesquels ces citoyens ont conçu des affiches avec l’aide d’étudiants en design. Ils ont aussi imaginé des slogans afin de vous sensibiliser au fait que partager ses données peut être bénéfique pour tous.
C'est maintenant à vous de voter pour votre affiche préférée sur la seconde vie des données de santé et choisir votre slogan préféré !
Les affiches gagnantes seront exposées dès mars 2023 dans le CHU de Rouen.
Comment évolue la santé mentale des Français pendant l’épidémie de COVID-19 – Résultats de la vague 36 de l’enquête CoviPrev
Qu’en est-il de la santé mentale de la population quasiment 2 ans après le début de la pandémie ?
L’enquête Coviprev, réalisée par Santé publique France, permet de suivre dès le 23 mars 2020, l’évolution des comportements (gestes barrières, confinement, consommation d’alcool et de tabac, alimentation et activité physique) et de la santé mentale (bien-être, troubles). Les résultats de la vague 36 de l’enquête, réalisée entre le 5 et 9 décembre 2022 montre que 24% des français présentent un état anxieux et 17% des signes d’un état dépressif. Le nombre d’individus présentant un état anxieux ou dépressif se maintient à un niveau élevé au cours de la vague 36, et est comparable au nombre d’individus présentant ces symptômes l’année précédente à la même période. Ainsi, la santé mentale des personnes interrogées reste dégradée en cette fin d’année 2022. Les profils de la population les plus en difficulté étaient les 18-24 ans, les personnes ayant une situation financière difficile ainsi que celles déclarant des antécédents de trouble(s) psychologique(s).
Bien que la crise sanitaire représente un facteur important de la dégradation à long terme de la santé mentale des français, le contexte social et économique, y contribue sans doute également.
Les données de l’enquête Coviprev apportent un éclairage majeur dans la surveillance de la santé mentale de la population française, à chaque temps, au cours de la crise sanitaire.
Par ailleurs, l’enquête Vivre-Covid19 a la particularité de suivre au cours du temps la santé mentale d’une population de personnes atteintes de maladies chroniques, ce qui nous permettra un éclairage spécifique vis-à-vis de cette population.
Liens utiles
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